A l’occasion de l’Exposition universelle de Paris de 1855, le fameux chapeau de paille est présenté pour la première fois en France. Il est présenté avec une collection qui impressionne les Européens de l’époque grâce à la finesse de son tissu.
Quelques années plus tard, pendant la construction du canal de Panamá, on fournit les chapeaux de paille équatoriens aux ouvriers pour se protéger du soleil.
Panama devient alors une sorte de “vitrine commerciale” en Amérique du Sud, projetant ainsi la réputation du fameux chapeau de part le monde.
C’est surtout en 1906, quand le président américain Théodore Roosevelt porta ce chapeau lors de sa visite aux chantiers du Canal, qu’il contribua à populariser le “Panama Hat” (chapeau Panama), auparavant traditionnellement appelé “Sombrero de Paja Toquilla” (chapeau de paille).
Ainsi, le chapeau de paille est baptisé “panama” alors que son berceau se trouve en Equateur.
Le panama est une des composantes traditionnelles et séculaires des tenues vestimentaires d’un certain nombre de tribus du sud de l’Équateur.
En fait, le terme panama ne s’applique pas à une forme mais à une matière : la fibre de jeunes pousses de palmiers d’Équateur.
Ce produit, tissé entièrement à la main, se trouve à tous les prix selon la finesse de la paille. Certains panamas de qualité supérieure peuvent exiger plus de six mois de fabrication (jusqu’à dix mois de tissage) et peuvent atteindre les milliers d’euros !
Certains modèles de panamas, très fins et haut de gamme, peuvent se plier et se rouler sans perdre leur forme.
Préparation : des mains expertes séparent la palme en fibres fines.
Cuisson ou séchage : dans la ville de Cuenca (sud de l’Equateur), la paille est bouillie pour éliminer la chlorophylle alors qu’à Montecristi, elle est séchée au soleil et blanchie à la fumée de soufre.
Tissage : les maîtres artisans classifient la paille et procèdent au tissage qui peut durer jusqu’à 8 mois selon la qualité du chapeau.
Concrètement, il existe trois façon de tisser les panama : brisa, cuenca et montecristi.
Chacune de ces façons possède son point de tissage particulier et sa position pour le confectionner. Par exemple, il se tisse en position assise à Cuenca, mais debout à Montecristi, penché sur son ouvrage.
Pour la confection du Panama Montecristi, confectionné dans la ville de Montecristi sur la côte équatorienne (proche de la grande ville de Manta) , le tisserand est debout et penché sur son ouvrage.
Il entrecroise les fils fait deux à deux. Seuls les fils de couleur ivoire sont retenus. On notera que le tissage ne peut être effectué que le matin et en fin d’après-midi lorsque l’humidité de l’air le permet. Certains modèles tels que le panama Montecristi extra fino peuvent dépasser les 25,000 euros.
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Il faut savoir que ce chapeau a été porté par de nombreux chefs d’État historiques et des stars de cinéma. Tout cela contribua au prestige et à la légende de ce chapeau de paille qui trouve son origine dans ce petit pays d’Amérique Latine, mais grand par sa richesse culturelle, historique, gastronomique et géographique.
L’Equateur a beaucoup à offrir et vous surprendra par sa grande beauté !
Au XIXe siècle, les Parisiens adoptent le panama considéré alors comme signe d’élégance. Ceci pourrait expliquer l’origine du surnom « Paname » donné à la ville de Paris …
1942 : le chapeau légendaire d’Humphrey Bogart dans le film Casablanca.
1958 : le chapeau de Paul Newman dans le film Les Feux de l’été.
1970 : Alain Delon et Jean-Paul Belmondo mettent le chapeau à l’honneur dans le film Borsalin.
1974 : le chapeau de Robert Redford dans le film Gatsby le Magnifique.
En 2009, l’Institut équatorien de la propriété intellectuelle reconnait l’appellation d’origine contrôlée du panama.
En 2012, l’Unesco l’inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
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